PORTRAIT BRETON – FRANCK PROUFF

Bonjour Franck, peux-tu te présenter ?
Franck PROUFF, j’ai 52 ans, je suis CTS de la Ligue Normandie Handball depuis maintenant 4 ans et j’ai été tout au long de ma vie professionnelle à Rennes, en Bretagne. Je suis père de 3 enfants et un Breton pur souche.
Peux-tu nous présenter ton parcours ?
J’ai été, dans un premier temps, joueur de handball à Liffré sous l’impulsion de Clément THEAUDIN, qui était président de la Ligue de Bretagne de Handball et instituteur dans la commune de Liffré. Il a réussi à tous nous mettre au handball ! J’ai commencé à Liffré et j’ai rejoint Thorigné-Fouillard, où j’ai pu passer beaucoup de temps avant de finir à Cesson, où j’ai joué avec l’équipe réserve. Je suis ensuite revenu à Thorigné-Fouillard 🙂 ! Pour mon parcours handballistique, je n’ai pas été forcément un bon joueur de handball. Entre-temps, j’étais en STAPS à Rennes, j’avais pour ambition de passer une licence pour avoir les équivalences BE1 et BE2 Handball, ce qui a été le cas. J’ai débuté ma vie professionnelle en tant qu’emploi jeune à l’US Acigné Handball à la fin des années 90. J’ai ensuite intégré le CPB Rennes Handball en 2003 jusqu’en 2020. J’ai obtenu le concours de professeur de sport en 2020, je suis devenu CTS et j’ai été nommé en Normandie sur le Pôle Espoirs Masculin de Caen.
Quelles sont tes missions avec l’Equipe de France U19 Masculine ?
Je suis responsable et sélectionneur de l’Équipe de France U19M. J’ai donc la responsabilité de sélectionner les joueurs pour participer aux événements qui concernent deux générations (les U18 et U19) : l’Euro U18 et le Mondial U19. Je travaille toute l’année avec les centres de formation et les responsables de Pôle afin de préparer, présenter et encadrer un groupe, ainsi que d’identifier des joueurs lors des semaines internationales. Ces semaines ont pour vocation de poursuivre la détection, de renforcer la formation et de constituer un groupe apte à participer aux championnats d’Europe ou du Monde durant la période estivale.


Tu as quitté la Bretagne pour rejoindre la Normandie, que fais-tu là-bas en terme de missions et est ce que la Bretagne ne te manque-t-elle pas un peu ?
En Normandie, je suis CTS, responsable du PPF Masculin, sur le Pôle Espoirs de Caen où j’en suis le responsable. Je manage le staff et j’entraîne tous les jours les jeunes du Pôle qui sont scolarisés de la troisième à la Terminale. Je ne regrette pas du tout d’être parti de Bretagne, sur le plan professionnel, je suis dans un contexte à Caen qui n’a pas d’égal, je pense, en terme d’infrastructures. On travaille au centre sportif de Normandie, située en plein cœur du lycée, avec des ressources humaines qui sont tops et des conditions de travail qui sont bonnes également. Quand j’en parlais avec mes collègues des Pôles, très peu de Pôles sont équipés de la même façon donc je ne regrette pas du tout. Je pense que pour mon intégration, c’était plus simple d’arriver dans un environnement où je n’étais pas identifié. Si j’avais été nommé en Bretagne, j’avais quand même cette étiquette du Cercle Paul Bert de Rennes depuis 18 ans sur ma tête et ça aurait été moins facile, je pense. Cela n’aurait pas amené la remise en question que j’ai eu en intégrant la Normandie avec « Est ce que je vais être à la hauteur ? », me remettre au travail, changer mes routines ! Ca fait du bien, à 50 ans de se remettre dans cette dynamique là !


As-tu des personnes à remercier ?
En premier lieu, Franck ROUSSEL, le président du CPB Rennes HB qui m’a accompagné pendant 18 ans au sein du club et qui, niveau professionnel, m’a toujours permis de répondre à mes aspirations et de me laisser la liberté, de me protéger en même temps au sein du CPB. C’est quelqu’un qui a toujours, pour moi, énormément compté et qui niveau humain est un très bon ami.
Manu qui est au CPB aussi, qui est responsable du service des sports et qui a tout fait pour faciliter mon passage au Cercle Paul Bert.
En dernier lieu, je pense aussi à Murielle GUYOMARD, qui a été la première à prendre le risque de créer un emploi jeune, dans les milieux des années 90′, alors que j’étais étudiant et qui m’a proposé cet emploi, ça m’a mis le pied à l’étrier et sans elle peut-être que je n’aurais pas insisté dans le milieu du handball.

Merci Franck pour ton témoignage, nous te souhaitons une bonne continuation !