GWENNIG THEULIERE
ECOUTEZ L’INTERVIEW
Bonjour Gwennig THEULIERE, vous êtes coach et entraîneur de la Nationale 3 Masculine du Pont de l’Iroise Handball, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?
Bonjour, je m’appelle Gwennig THEULIERE, j’ai 40 ans et je suis salarié du Pont de l’Iroise Handball. J’ai débuté le handball à l’âge de 6 ans à Plestin-les-Grèves et j’ai rejoint le Morlaix-Plougonven Handball à mes 18 ans où j’ai pu découvrir le niveau national (Nationale 3 et Nationale 2) en tant que joueur. En 2015, j’ai été contacté par le Pont de l’Iroise Handball, je l’ai rejoint et en parallèle j’ai pu entamé une carrière d’entraîneur.
Comment s’est passée votre arrivée dans le club ?
Elle s’est faite un peu par hasard, par le bouche à oreille ! Je jouais à Morlaix et là où je travaillais mon contrat n’était pas reconduit, le PIHB cherchait quelqu’un comme salarié. Ils m’ont contacté et j’ai saisi l’opportunité, j’ai pu alors passer mes diplômes. Dans les discussions, ce qui m’a plu c’était de pouvoir concilié ma passion et mon travail, c’était excitant de pouvoir tout reconstruire depuis le début (étant donné que je ne connaissais pas le club) donc je me suis lancé dans cette aventure et je n’ai aucun regret aujourd’hui.
A l’heure actuelle, quelles sont vos missions ?
Mes missions sont assez variées finalement ! Quand je suis arrivé au club c’était, évidemment, de tout construire, de développer le club à travers la formation des joueurs et des cadres. Il a fallu que je crée ma fiche de poste puisque cela ne suffisait pas à remplir un emploi du temps. J’ai alors organisé des rencontres auprès des écoles, auprès des structures sur les communes, j’ai créé une séance hebdomadaire handisport avec un foyer de personnes en situation de handicap basé à Plougastel et on a créé des éditions de stages d’été dans le but de diversifier les offres et de permettre de fidéliser les licenciés au club. J’ai également eu des missions concernant la section sportive au collège qui avait été mise en place un an avant mon arrivée. Aujourd’hui ça a encore évolué, je participe à la conception des plannings d’entraînements en début de saison et j’espère avoir la bonne solution chaque année ;). A côté de ça, j’interviens 1 fois par semaine sur le CLE de Brest sous la direction de Thierry GUEGAN. Pour finir, avec la montée de cette année, j’ai intégré les nouvelles fonctions d’entraîneurs chez l’équipe 1 en séniors masculine (N3).
Est-ce la première fois que vous vous retrouvez à la tête d’une équipe de ce niveau ? Avez-vous rencontré des difficultés ?
Oui, c’est la première fois que j’entraîne une équipe de ce niveau là, avant j’étais plutôt sur les jeunes (les moins de 18 ans du club). En effet, je rencontre et j’ai rencontré des difficultés en tant que nouvel entraîneur sur l’équipe séniors. La plus grande difficulté était de trouver ma place, ce sont des joueurs avec qui j’ai joué et on se connaît très bien donc passer d’une relation de joueurs-copains à entraîneur, où il est essentiel de mettre une barrière, n’a pas été évident. Aujourd’hui, cela se passe beaucoup mieux et je me pose beaucoup moins de questions, les choses se font assez naturellement et j’essaie d’être tel que je suis au maximum parce que je n’ai pas envie d’avoir une posture différente. La deuxième difficulté c’est la remise en question systématique de ce que l’on fait, après chaque entraînement, chaque match. On se demande toujours si ce que l’on fait est bien, si ça colle avec les attentes des joueurs mais aussi avec le projet de jeu que l’on essaie de mettre en place et c’est pas toujours évident.
Pour vous, quel est l’emploi du temps type pour un manager d’une telle équipe ?
On s’entraîne 3 fois par semaine, la prise en charge d’une équipe séniors qui est en N3 est assez chronophage. Pour moi, il y a 2 aspects importants : le coté sportif où on doit être là à chaque séance, à chaque match (on prend en compte tous les déplacements et notamment ceux en région parisienne), la préparation des séances et de l’autre côté il y a celui qui gravite autour de l’équipe, c’est à dire la gestion du groupe, la communication, la vidéo qui est indispensable aujourd’hui. C’est en globalité beaucoup de travail qui prend pas mal de temps.
Le Pont de l’Iroise effectue une bonne première partie de saison, en êtes-vous satisfait étant donné que c’est la première année de montée pour cette équipe ?
Oui, on est très satisfait de ce début de saison sachant que pour nous c’était un saut dans l’inconnu, très peu de joueurs du groupe ont connu le niveau national et beaucoup découvre la catégorie “sénior”. C’est un groupe avec pas mal de jeunes donc ce que je retiens au delà des résultats qui sont satisfaisants c’est plutôt l’état d’esprit du groupe et les contenus que nous avons en matchs. Je reste tout de même conscient que tout cela reste fragile parce qu’on a peu de marge de manœuvre, on sait que si on est pas à 100% cela peut très vite être compliqué, on est obligé de rester concentré pour atteindre nos objectifs.
Quels sont vos objectifs pour la 2ème partie et la fin de saison ?
Avant même de parler de la 2ème partie, il nous reste 3 matchs importants pour la fin de la première phase dont 2 qui risque d’être très compliqués. On se déplace à Saint-Renan Guilers et on reçoit Orléans (haut de tableau) avant d’enchaîner sur la réception de Cherbourg, les leaders du groupe. Notre objectif numéro 1 reste donc le même, c’est d’assurer le maintien le plus tôt possible. Si on arrive, on fera tout pour aller le plus haut possible et encore plus si on arrive à creuser l’écart avec ceux qui sont derrière nous, on essaiera même d’aller chercher le haut du tableau. Le 2ème objectif qui me semble important c’est de continuer à intégrer et à former nos jeunes qui sont dans l’équipe puisque la moitié de mes joueurs ont moins de 20 ans, l’un d’entre eux d’ailleurs n’a que 16 ans. Mon envie c’est de continuer à avoir de bons résultats pour leur donner encore plus de confiance et si on y arrive on réussira un peu plus à s’assurer de notre avenir. On aimerait pérenniser ce niveau là pour les années à venir et pourquoi pas aller au dessus un peu plus tard.
Auriez-vous un mot à dire à vos joueurs ?
Tout simplement de garder le même état d’esprit, ce qu’on fait là c’est bien et c’est encourageant mais la saison est encore très longue. On a dépassé le tiers du championnat et il y a beaucoup de choses qui peuvent encore changer. La réussite dépendra, en partie, d’eux. Il faut continuer à s’investir, à être motivé comme ils le font déjà en séance et puis tout roulera. J’ai pas de crainte par rapport à ça, j’ai des garde-fous en tant que joueurs qui permettent tout ça et je garde un œil dessus évidemment. On va faire une belle saison !
Merci à vous pour votre témoignage, on vous souhaite une belle saison et une belle réussite dans vos projets.