PORTRAIT BRETON – GERALDINE MADEC

ECOUTEZ L’INTERVIEW

Bonjour Géraldine MADEC, vous êtes chargée de détection pour la Ligue, est-ce que vous pourriez nous en dire un peu plus sur vous ?

Bonjour Mathilde, alors moi je suis chargée de détection pour la Ligue de Bretagne, également chargée de développement pour mon club à Saint-Renan Guilers Handball et donc c’est vrai que j’interviens pour la Ligue de Bretagne dans le domaine de la détection, je fais aussi un peu de formation entraîneur et je suis aussi jury d’examens pour la formation du Titre 5.

Qu’est ce que tu fais comme missions auprès de la Ligue et depuis combien de temps tu les exerces ?

J’ai intégré le parcours de détection, à l’époque c’était sur le comité du Finistère, j’ai commencé à titre bénévole en 2009 sur la génération 1999 féminine. Actuellement, j’interviens sur la détection masculine 2010 sur le secteur 10, autour du bassin brestois. J’interviens aussi en tant que référente de zone sur le Finistère Nord.

Quel est le but, pour toi, d’une chargée de détection ? Ainsi que la finalité pour les joueurs ?

Le but pour le chargé de détection est de coordonner et d’animer les différentes étapes de la détection, ça commence par échanger avec les entraîneurs de clubs sur le parcours de détection, leur donner envie de participer à ces rassemblements qui sont importants pour les joueurs, le fait d’avoir leurs entraineurs les rassurent et ils ont un regard “extérieur”. Ensuite, il faut animer le tournoi de secteurs, faire le tournoi de zones, participer aux interzones à Loudéac. Parallèlement, on a la partie administrative où on fait de la communication, on envoie les listings à Amélie et Mirko, nos référents là-dessus. Il y a également tous les suivis des joueurs à effectuer … La finalité pour les joueurs c’est de participer à un maximum de rassemblements afin d’intégrer à la fois, l’Equipe de Bretagne pour participer aux Interligues et aussi, découvrir le parcours de performance, savoir ce que c’est et intégrer possiblement une structure d’entraînements (que ce soit un Pôle ou un CLE).

Est ce que tu pourrais expliquer en globalité ton programme de l’année en tant que chargée de détection, et ta prochaine étape ?

La détection, pour moi, commence début septembre où on va se retrouver avec tous les chargé(e)s de détection lors d’une réunion de rentrée dirigée par Amélie SIGWART et Mirko PERISIC (référents de la détection masculine). ensuite, je fais le lien avec les entraîneurs de clubs pour leur présenter le parcours, les intégrer à mon réseau de détection parce qu’après tout c’est eux qui connaissent le mieux les joueurs, ils les voient au quotidien donc pour moi leur avis est extrêmement précieux. Ensuite, on commence sur le terrain à partir de la Toussaint avec le tournoi de secteur où on fait un premier rassemblement, on découvre les joueurs sur le terrain et on les revoit sur le tournoi de zones si ils poursuivent l’aventure. A la fin, on se retrouve à Loudéac pour le dernier tour avec Amélie, Mirko et tous les chargés de détections de la filière masculine pour cette dernière étape.

Est ce qu’il est difficile pour toi de faire des choix entre les joueurs ? Comment est-ce que tu les fait ? Est-ce que tu es accompagnée là-dessus ? Est ce qu’il y a des quotas de joueurs à convoquer sur les rassemblements ?

Bien sûr, c’est extrêmement difficile, si j’étais toute seule sur ce dispositif c’est impossible pour moi d’être efficace, c’est important d’être bien entourée sur ces temps là que ça soit avec les entraîneurs. Cette saison j’ai Eliott BOHEC qui m’accompagne en tant que chargé de détection, aussi sur le secteur et après j’ai les entraîneurs de clubs qui sont présents sur la détection, c’est super important. J’ai l’habitude de travailler avec le staff de la détection féminine où je retrouve Pierre JEZEQUEL qui m’accompagne sur ces temps là, c’est important d’être nombreux pour pouvoir être efficace. Mirko et Amélie nous ont donné des repères techniques c’est ce qu’on peut appeler les super-pouvoirs du joueur “Profil” et c’est sur ça qu’on va s’appuyer pour faire des choix importants. En terme de quotas, moi je considère que j’en ai pas parce que si un bon joueur doit être là, il y sera. Si il doit poursuivre cette aventure, il ira mais si jamais il est pas retenu pour cette année je lui donne une saison supplémentaire pour continuer à grandir à son rythme et on le reverra un an plus tard. Il y a des générations où j’aurais beaucoup de joueurs parce qu’on a des très belles générations et j’en ai d’autres où il y a beaucoup moins de joueurs. Je n’ai donc pas de quotas fixes de mon côté.

Qu’est ce que tu ressens quand un jeune que tu as détecté dans ton secteur intègre l’équipe Ligue ou même le Pôle Espoirs breton ?

C’est vrai qu’il y a une petite fierté de voir des joueurs de son secteur qui sont intégrés à l’équipe Ligue ou au Pôle tout simplement, c’est extrêmement valorisant pour les entraîneurs de clubs du secteur. Le handball évolue et les entraîneurs continuent de se former et puis les résultats sont là donc bravo à eux et c’est réellement pour eux que je suis contente, c’est vraiment très chouette.

T’as un objectif personnelle derrière tout ça ou alors c’est simplement quelque chose qui t’animes ?

Moi en faite, j’adore ces moments de détection pour 2 raisons : il y a l’aspect performance où du coup je me sens utile, je contribues à l’identification des jeunes talents de demain et puis il y a toute la partie humaine où je vais retrouver les entraîneurs de clubs, le staff de la filière féminine où je fais aussi intégrer des écoles d’arbitrage pour faire les détections. Il y a donc cette partie performance comme humaine qui fait que c’est un moment super riche. C’est vraiment des temps particuliers qui sortent du quotidien et qui sont vraiment super sympas à vivre, j’aime beaucoup 😉

Est ce que tu aurais autre chose à nous dire ? Des personnes à remercier ? Des messages à faire passer ?

Oui, il y a toujours pleins de choses à dire mais je vais d’abord dire aux joueurs qu’ils doivent continuer à travailler dans leur club et faire confiance à leur entraîneur, mettre de la rigueur tout en continuant à prendre du plaisir à jouer au handball, c’est vrai que c’est important de prendre plaisir même dans un cadre de performance. Pour tous les entraîneurs, qu’ils restent les bienvenus sur ces temps de détection, plus on sera nombreux, plus on mettra de la qualité. Je remercie ceux qui m’ont permis de commencer la détection, je pense à Jean-François CILLARD et Lionel GRAVE qui m’ont permis de commencer dans cette détection là, j’avais 18 ans, ils m’ont fait confiance donc merci à eux et c’est super chouette !

Merci à toi Géraldine pour ton engagement auprès du handball breton !