PORTRAIT BRETON – ANOUK CASSIN

POrtrait

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Anouk, peux-tu te présenter en quelques mots ? 

Je m’appelle Anouk Cassin, j’ai 18 ans et je viens de Rennes. J’ai commencé le handball à 11 ans au Cercle Paul Bert à Rennes. En 2022, j’ai rejoint le club de N1 de Brest et cette année, j’ai signé 2 ans au centre de formation de Dijon. Je suis étudiante en première année de licence STAPS. Je ne sais pas encore ce que je veux faire plus tard mais mes études se passent bien.

Comment as-tu vécu la transition entre le Pôle Espoirs de Bretagne et le Centre de Formation (Dijon) ? D’un point de vue physique et mental ? 

C’est assez récent pour moi car je suis arrivée à Dijon en juillet. Le plus gros changement pour moi a été ma vie personnelle. À Brest, je vivais à l’internat donc j’étais 24h/24H avec mes amies et aujourd’hui je suis en colocation donc c’est plus dur car c’est moins cadré, il faut devenir plus autonome, faire ses courses, se faire à manger … et il n’y a plus les surveillantes qui sont là à 22h pour te dire d’aller te coucher… Beaucoup plus d’autonomie. 

Entre le pôle et le centre, il y a plus d’entrainement en centre de formation. Nous sommes plus avec les joueuses professionnelles, on baigne dans le monde pro et on se rend mieux compte de tout l’univers autour de celui-ci, c’est plus concret.

À quoi ressemble une semaine type pour toi ?

Le programme, c’est 8 entraînements par semaine soit avec les joueuses professionnelles soit avec la N1 ou juste avec le centre de formation. Nous pouvons faire du collectif, du spé ou du cardio. Le weekend, c’est match en N1 et de temps en temps avec l’équipe pro. Quand nous n’avons pas entrainement, nous allons en cours et tout ce qui est la récup, le kiné, la sieste, l’analyse vidéo récupérer les cours et le soir appeler ses parents et ses amies c’est important ça fait parti du programme.

Est-ce que c’est difficile de concilier études supérieure et le sport de haut niveau ? 

Personnellement, je trouve que c’est compliqué. Je pense qu’il faut réussir à concilier les deux, il faut être assez sérieux et organisé. Nous avons un tuteur dans notre classe qui nous prend les cours par exemple quand nous sommes à l’entrainement mais après on verra en décembre la note des partiels. On verra (rires)

Retour sur cette entrée sur le terrain professionnel face au Neptunes de Nantes? Comment l’as-tu vécu? 

J’étais stressée, j’avais déjà fait une feuille de match 4 jours avant en coupe d’Europe mais je n’étais pas rentré sur le terrain. Quand Anthony (Anthony Favier, entraineur adjoint) m’a demandé de me préparer à rentrer j’étais pas confiante et plutôt stressée mais dès mon entrée sur le terrain je me suis mise direct dans le match et ça la fait !

© Foxaep

Ta vision à court et long terme ?

À court terme, je me suis engagée pour deux ans au centre de formation de Dijon et après mon souhait et mon objectif sont de signer un contrat pro. J’espère réussir à tout mettre en place pour y arriver et avoir un rôle important au sein de l’équipe.

Des personnes que tu voudrais remercier dans ton parcours ? 

Je pense fort à ma famille d’accueil, la famille PAM qui m’a accueilli les week-ends quand j’étais au Brest Bretagne Handball et dont la fille Lise est encore au Pôle à Brest actuellement. Ils ont hyper bien pris soin de moi et encore aujourd’hui je reçois des colis de leur part avec plein de bonne chose à manger dedans, j’adore ! (rires) Aussi à Franck Prouff qui est aujourd’hui en charge de l’équipe de France des U19 garçons et Mikaël et Amélie, mes entraineurs de Pôle et surtout ceux avec qui nous sommes arrivées premières des Interpoles en 2022. 

Un message à faire passer aux joueuses du Pôle actuellement ?

Je pense bien fort à toutes celles avec qui j’ai rigolé et passé des bons moments que je n’oublierais pas pendant ces deux années d’internat à Brest. Et de manière plus générale, j’encourage toutes les filles à travailler, à être sérieuses aux entrainements, il y a des moments où ça va être dur il faut faire des sacrifices qui sont compliqués mais il faut également prendre du plaisir en dehors comme à l’internat, sur les temps libre et au lycée. 


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